SOINS ET SANTE

 

LA SANTE

 

LES PROBLÈMES RESPIRATOIRES

 

 

 Chacune des situations suivantes peut être à l’origine d’une obstruction des voies aériennes et, par conséquent, d’un arrêt respiratoire.

Un corps étranger dans la bouche ou la gorge peut obstruer l’ouverture de la trachée. Des lésions du visage ou du cou,  une inflammation ou un gonflement de la bouche ou de la gorge causés par l’inhalation de fumée, de flammes ou de vapeurs irritantes, ou par une réaction allergique.

Une angulation de la gorge (qui se produit quand le cou est plié vers l’avant de sorte que le menton repose sur la poitrine) peut bloquer le passage de l’air. Chez une personne inconsciente, la langue peut faire obstacle au passage de l’air vers les poumons : le cou tombe vers l’avant et les muscles de la mâchoire inférieure et de la langue se relâchent si bien que la mâchoire s’affaisse et que la langue tombe vers l’arrière faisant ainsi obstacle au passage de l’air.

 

L’HÉMORRAGIE GRAVE

 

 

 Une hémorragie grave causée par la rupture d'un vaisseau sanguin important est extrêmement dangereuse. La perte d’un litre de sang entraîne des symptômes modérés de choc. La perte de deux litres entraîne un grave état de choc qui met l’organisme sérieusement en danger. La perte de trois litres est généralement fatale

 

DÉMARCHES DE SAUVETAGE

 

 

Maîtrisez votre panique et celle de la victime. Rassurez celle-ci et essayez de la calmer. Effectuez un examen physique rapide. Cherchez la cause de la blessure et suivez l’ABC des premiers soins en commençant par les voies aériennes et la respiration. Agissez avec discernement. On meurt parfois plus rapidement d’une hémorragie artérielle que d’une obstruction des voies aériennes.

 

DÉGAGEZ LES VOIES AÉRIENNES ET MAINTENEZ-LES LIBRES

 

 

 Vous pouvez dégager les voies aériennes et les maintenir libres de la façon suivante.

Première étape

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Vérifiez si l’obstruction est partielle ou totale. Si la victime peut tousser ou parler, laissez-la dégager elle-même ses voies respiratoires.Tenez-vous à ses côtés, rassurez-la et tenez-vous prêt à lui donner la réanimation bouche-à-bouche, si elle venait à perdre conscience. Si les voies aériennes sont complètement obstruées, exercez des poussées sur l’abdomen jusqu’à ce qu'ellesse libèrent. 

 

Deuxième étape

 Avec le doigt, retirez rapidement de la bouche de la victime les corps étrangers, les dents brisées, les dentiers ou le sable.

Troisième étape

 Selon la méthode de la luxation en avant du maxillaire inférieur, saisissez les angles de la mâchoire inférieure de la victime en plaçant vos mains de chaque côté et déplacez la mâchoire vers l’avant. Pour être plus stable, posez vos coudes sur la surface sur laquelle repose la victime. Si les lèvres sont closes, écartez doucement la lèvre inférieure avec votre pouce 

 

Quatrième étape

 

 Une fois les voies aériennes de la victime dégagées, pincez son nez entre votre pouce et votre index et faites deux insufflations complètes dans ses poumons. Après la deuxième insufflation, laissez les poumons se dégonfler et suivez les directives ci-dessous :(1) Observez les mouvements de sa poitrine.(2) Écoutez l’écoulement de l’air au moment de l’expiration.(3) Sentez le souffle contre votre joue.

 

Cinquième étape

 

Si la ventilation assistée ne stimule pas la respiration spontanée de la victime, maintenez sa respiration en pratiquant le bouche-à- bouche.

 

Sixième étape

 

 

Au cours de la réanimation bouche-à-bouche, la victime risque devomir. Assurez-vous régulièrement qu'elle n’a pas vomi et, au besoin, dégagez les voies aériennes.

 

CONTRÔLE DES HÉMORRAGIES

 

 

 Dans une situation de survie, il faut immédiatement arrêter toute hémorragie grave car onne dispose pas normalement de solutés physiologiques et la victime risque de mourir en quelques minutes. Selon sa source, l'hémorragie externe se classe dans une des trois catégories suivantes :a.

 

L’hémorragie artérielle

 

 Les vaisseaux sanguins auxquels on donne le nomd’artères transportent le sang du cœur vers les tissus. Une artère sectionnée laisses’échapper un  sang rouge vif qui s’écoule par giclées.

 

caractéristiques

 

correspondant au rythme des battements cardiaques. Comme le sang qui coule

 

NOTE

 

Après avoir dégagé les voies aériennes, il est parfois nécessaire d’effectuer une réanimation cardio-respiratoire (RCR), mais il faut auparavant stopper toutehémorragie grave. Pour des directives détaillées sur la RCR, consultez le « FieldManual » 21-20 publié par l’Armée américaine, le manuel de l’American Heart Association, le manuel de la Croix-Rouge ou tout autre ouvrage sur les premiers soins.

 

Dans l' artère sous pression élevée, la personne dont une artère de gros calibre est sectionnée peut perdre rapidement un grand volume de sang. Par conséquent, l'hémorragie artérielle constitue le type le plus sérieux d’hémorragie.Si on ne l’arrête pas rapidement, ce type d’hémorragie peut être mortel. 

L’hémorragie veineuse

 

 Le sang veineux est le sang qui retourne au cœur dan sles vaisseaux qui portent le nom de veines. L'hémorragie veineuse se caractérise par un flot continu de sang de couleur foncée, bordeaux ou bleuâtre. Il est engénéral plus facile de stopper une hémorragie veineuse qu’une hémorragie artérielle.

 

Hémorragie capillaire

 

 

 Les capillaires sont les vaisseaux sanguins très fins qui relient les artérioles aux veinules. L'hémorragie capillaire provient le plus souvent d’une petite coupure ou d’une éraflure. Ce type d’hémorragie est facile àcontrôler. On peut stopper une hémorragie externe en exerçant une pression directe ou indirecte (sur les points de compression), en élevant le membre qui saigne, en effectuant une ligature avec ses doigts ou en posant un garrot

 

La pression directe

 

 

 Le meilleur moyen d’arrêter une hémorragie externe est d’exercer une pression directe sur la blessure. Non seulement faut-il que cette pression soit assez ferme pour stopper l’hémorragie, mais il faut aussi la maintenir assez longtemps pour que la surface lésée se «referme».

 

Si une pression directe exercée pendant 30 minutes n’arrête pas l’hémorragie, il faut appliquer un coussin hémostatique. Ce type de pansement consiste en une épaisse compresse de gaze ou d’un autre matériau approprié que l'on applique directement sur la blessure et que l'onfixe au moyen d'un bandage fermement enroulé (figure 4-2). Le coussin hémostatique doit être plus serré qu’un pansement compressif ordinaire, sans toutefois entraver la circulation dans le reste du membre. Une fois le pansement appliqué, ne le retirez pas même s’il s'imbibe de sang. Laissez le coussin hémostatique en place pendant un jour ou deux avant de le retirer pour le remplacer par un pansement plus petit. Dans un environnement de survie à long terme, changez les pansements tous les jours et recherchez les signes d’infection.

 

Élévation du membre blessé 

 

 

 L'élévation du membre blessé aussi haut que possible au-dessus du cœur ralentit la perte de sang en favorisant le retour veineux vers le cœur et en abaissant la pression sanguine au niveau de la blessure. Toutefois, l’élévation seule n’arrêtera pas complètement l’hémorragie : il faut aussi exercer une pression directe sur la blessure. Par contre, lorsqu’on soigne une morsure de serpent, il faut tenir le membre plus bas que le cœur