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16/11/2012 15:16

 

Les éruptions cutanées

 Pour traiter efficacement une éruption cutanée, il faut d’abord en déterminer la cause, ce qui n’est pas toujours facile même dans les meilleures conditions. En général, appliquez les principes suivants :a. Si l’éruption suinte, gardez-la au sec. b. Si elle est sèche, gardez-la humide.c. Ne vous grattez pas.  Pour assécher les éruptions suintantes, utilisez une compresse de vinaigre ou d’acide tannique provenant de l’infusion dans l’eau bouillante de thé, de glands ou d’écorce d’arbres feuillus. Gardez humide les éruptions sèches en étendant sur les parties affectées une petite quantité de gras animal fondu. Souvenez-vous de traiter les éruptions comme des plaies ouvertes : lavez-les et pansez-les tous les jours. Beaucoup de substances qui peuvent servir d’antiseptiques pour traiter les blessures sont à la disposition des survivants dans la nature ou en captivité :

 

Les tablettes d’iode. Utilisez de 5 à 15 tablettes dans un litre d’eau pour obtenir un bon produit de rinçage pendant la guérison des blessures. b. L’ail  Frictionnez-en la blessure ou faites-le bouillir pour en extraire les huiles et utilisez l’eau pour rincer les parties affectées .c. L’eau salée  Utilisez de 2 à 3 cuillerées à soupe de sel par litre d’eau pour détruire les bactéries. d. Le miel  Utilisez-le pur ou dissous dans l’eau .e. La sphaigne Source naturelle d’iode, elle se trouve dans toutes les régions marécageuses du monde. Utilisez-la comme pansement.  Encore une fois, utilisez les préparations non commerciales avec prudence.

 

LES GELURES

.Ce type de lésion résulte de la congélation des tissus. La gelure superficielle n’atteint que la peau, qui prend un teint blafard et mat. La gelure profonde atteint les tissus sous-cutanés, qui deviennent durs et difficiles à mouvoir. Les pieds, les mains et les parties exposées du visage sont particulièrement vulnérables aux gelures.

En groupe, prévenez les gelures en tirant avantage du système de binôme. Examinez souvent le visage de votre camarade et assurez-vous qu’il examine le vôtre. Si vous êtes seul, couvrez de vos moufles, à intervalles réguliers, votre nez et la partie inférieure de votre visage.  N’essayez pas de dégeler les parties affectées en les plaçant près d’une flamme nue. Frictionnez-les doucement dans l’eau tiède. Asséchez-les et placez-les contre votre peau pour les réchauffer à la température du corps.

LE PIED DES TRANCHÉES (PIED D’IMMERSION)

Ce trouble neuro-vasculaire résulte de l’exposition pendant des heures ou des jours à l’humidité et à une température juste supérieure au point de congélation. Les nerfs et les muscles surtout sont atteints, mais la gangrène peut se produire. Dans les cas extrêmes, la chair se nécrose et l’amputation du pied ou de la jambe peut devenir nécessaire. La meilleure prévention est de garder les pieds au sec. Ayez des chaussettes de rechange dans un emballage imperméable. Séchez les chaussettes humides en les gardant contre votre corps. Lavez-vous les pieds tous les jours et portez des chaussettes sèches.

LES BRÛLURES

 Le traitement de campagne suivant pour les brûlures soulage quelque peu la douleur,semble hâter la guérison et offre une certaine protection contre l’infection :

 Tout d’abord, stoppez le processus de combustion. Éteignez le feu en retirant vos vêtements, en vous aspergeant d’eau ou de sable ou en vous roulant sur le sol .Rafraîchissez la peau brûlée avec de l’eau ou de la glace. Pour les brûlures causées par le phosphore blanc, enlevez celui-ci avec des brucelles (pinces àépiler); ne vous aspergez pas d’eau. b. Trempez pendant 10 minutes des pansements ou des chiffons propres dans une solution bouillante d’acide tannique (provenant de l’infusion de thé, d’écorce interne d’arbres feuillus ou de glands dans l’eau bouillante).c. Laissez refroidir les pansements ou les chiffons propres et appliquez-les sur les brûlures. d. Traitez comme une plaie ouverte. e. Remplacez les pertes liquidiennes .f. Maintenez l’ouverture des voies aériennes .g. Traitez l’état de choc .h. Envisagez l’usage de la morphine, à moins que les brûlures ne se situent près du visage.

LES TROUBLES D’ORIGINE ENVIRONNEMENTALE

 Le coup de chaleur, l’hypothermie, la diarrhée et les parasites intestinaux sont destroubles d’origine environnementale auxquels on peut devoir faire face en situation de survie.

LE COUP DE CHALEUR 

.La défaillance du système de thermorégulation de l’organisme (température corporelle supérieure à 40,5 ºC [105 ºF]) cause un coup de chaleur. Le coup de chaleur n'est pas toujours précédé des autres malaises causés par la chaleur, comme les crampes ou la déshydratation. Les signes et les symptômes du coup de chaleur sont les suivants :a. visage enflé et écarlate b. rougeur du blanc des yeuxc. absence de sudation d. inconscience ou délire (qui peuvent entraîner la pâleur du visage, une coloration bleue des lèvres et des lits unguéaux [cyanose] et peau froide).

Durant le retour à la température normale, attendez-vous aux phénomènes suivants  :a. vomissements b. diarrhée c. agitation d. frissonnemente. crisf. inconscience prolongée g. phénomène de rebond dans les 48 heuresh. arrêt cardiaque ( soyez prêt à faire la RCR).

L’HYPOTHERMIE

 L’hypothermie se définit comme l’incapacité de l’organisme à maintenir la température corporelle à 36 ºC (97 ºF). Elle peut être causée par une exposition plus ou moins prolongée à des températures fraîches ou froides. La déshydratation et le manque de nourriture et de repos prédisposent les survivants à l’hypothermie. À la différence du coup de chaleur, il faut réchauffer la victime d’hypothermie petit à petit. Donnez-lui des vêtements secs. Remplacez les liquides perdus et réchauffez la victime.

NOTE

À ce stade la victime est en état de choc grave. Rafraîchissez-la aussi rapidement que possible en la plongeant dans un cours d’eau frais. À défaut de cours d’eau ,aspergez-la d’urine, d’eau ou, à tout le moins, appliquez des compresses humides et fraîches à toutes les articulations, particulièrement le cou, les aisselles et l’aine .Assurez-vous de mouiller la tête de la victime. La déperdition de chaleur par le cuir chevelu est grande. Faites des intraveineuses et donnez des liquides à boire.Vous pouvez aussi éventer la personne.

NOTE

Traitez la déshydratation par l’eau légèrement salée.

LA DIARRHÉE

 La diarrhée est un malaise banal et invalidant causé par un changement d’eau ou denourriture, la consommation d’eau contaminée ou d’aliments gâtés, la fatigue ou l’utilisation de couverts sales. Vous pouvez éviter la plupart de ces causes en suivant les principes de la médecine préventive.

Si toutefois vous avez la diarrhée et que vous n’avez pas de médicaments anti-diarrhéiques, un des traitements qui suivent pourra vous aider :a. Limitez votre consommation de liquides pendant 24 heures. b. Buvez une tasse de thé fort toutes les deux heures jusqu’à ce que la diarrhée diminue ou disparaisse. L’acide tannique du thé aide à combattre la diarrhée.Vous pouvez aussi obtenir de l'acide tannique en faisant bouillir l’écorce interne d’un arbre feuillu pendant au moins deux heures .c. Préparez une solution faite d’une poignée de craie, de charbon de bois ou d’os séché moulu et d’eau traitée. Si vous avez du marc de pommes ou des zestes d’agrumes, ajoutez-en une part égale à la mixture pour la rendre plus efficace .Prenez deux cuillerées à soupe de cette préparation toutes les deux heures jusqu’àce que la diarrhée diminue ou disparaisse.

LES PARASITES INTESTINAUX

 En prenant quelques précautions, on peut en général éviter l’infestation par les vers et les autres parasites intestinaux. Ne marchez jamais pieds nus. La meilleure façon de prévenir les parasites intestinaux est d’éviter de consommer de la viande ou des légumes crus contaminés par les eaux d’égout brutes ou les eaux vannes qui ont servi d'engrais. Si vous étiez malgré tout infesté sans avoir les médicaments appropriés à votre disposition, vous pourriez avoir recours à divers médicaments maison. Gardez à l’esprit que le principe de ces médicaments est l’altérationde l’environnement du tube digestif. Voici quelques-uns de ces remèdes empiriques que vous pourriez utiliser :a.

L’eau salée

 Buvez 1 litre d’eau dans lequel vous aurez dissous 4 cuillerées à soupe de sel. Ne répétez pas ce traitement. b.Le tabac. Mangez 1 ou 1,5 cigarette. La nicotine des cigarettes détruira les vers ou les paralysera assez longtemps pour que votre organisme les élimine. Si l’infestation est grave, répétez le traitement dans les 24 à 48 heures qui suivent,mais pas plus tôt.c. Le kérosène Buvez 2 cuillerées à soupe de kérosène mais pas plus. Au besoin,vous pouvez répéter le traitement après 24 à 48 heures. Prenez garde de ne pas inhaler les émanations qui peuvent irriter les poumons.d. Les piments forts , Les piments sont efficaces seulement s’ils font partie de votre alimentation usuelle. On peut les manger crus ou les ajouter aux soupes, au riz ou aux plats de viande. Les piments créent un environnement défavorable àl’attachement des parasites.

LES PLANTES MÉDICINALES

 Les prodiges opérés par les médicaments, les laboratoires et l’équipement modernes nous ont fait oublier la médecine empirique traditionnelle fondée sur la fermeté de caractère, le bon sens et quelques remèdes simples. Pourtant, dans beaucoup de régions du monde, les gens recourent toujours aux « sorciers » ou aux guérisseurs locaux pour guérir leurs maux. Beaucoup des plantes médicinales et des traitements qu’ils utilisent sont aussi efficaces que lesmédicaments les plus modernes à notre disposition. En fait, beaucoup de médicaments modernes sont tirés de plantes médicinales par raffinage.

MISE EN GARDE

 N’utilisez toutefois les plantes médicinales qu’avec la plus grande prudence et seulement quand les fournitures médicales manquent ou sont en quantités limitées. Certaines plantes médicinales sont dangereuses et peuvent aggraver le mal, voire entraîner la mort.

L'ABRI

 Un abri peut vous protéger du soleil, des insectes, du vent, de la pluie, de la neige, du chaud ou du froid, et il peut dissimuler votre présence à l'ennemi. Il peut aussi améliorer votre confort, et ainsi vous aider à conserver le moral. Dans certaines régions, le besoin d'un abri peut être plus important que le besoin de nourriture, et parfois même, que le besoin d'eau. En effet, l'exposition prolongée au froid, par exemple, peut causer une fatigue et un affaiblissement excessifs (épuisement), ce qui peut mener à la passivité et saper la volonté de survie. Lors de la construction d'un abri, l'erreur la plus commune est de le faire trop grand.Votre abri doit être assez grand pour vous protéger, mais assez petit pour conserver votre chaleur corporelle, surtout sous un climat froid.

CHOIX DU SITE D'UN ABRI

 Dans les situations de survie, commencez à chercher un abri dès que possible lorsque ce besoin devient prioritaire. Les deux principes qui doivent guider la recherche du site sont lessuivants  :a. vous devez y trouver les matériaux nécessaires pour aménager le type d'abri dont vous avez besoin;  b. l'abri doit être assez grand et assez plat pour que vous puissiez vous y étendre confortablement.. Compte tenu de ces conditions préliminaires, vous ne devez pas non plus négliger votre situation tactique ni votre sécurité. Vous devez aussi vérifier si le site choisi  :a. dissimule votre présence à l'ennemi; b. comporte des voies d'évacuation camouflées; c. permet d'envoyer des signaux, au besoin; d. vous protège contre les attaques d'animaux sauvages et la chute de roches ou d'arbres morts; e. est exempt d'insectes, de reptiles et de plantes vénéneuses. Vous devez aussi tenir compte des problèmes possibles dus à l'environnement du site. Par exemple, vous devez éviter : a. dans les contreforts de montagne, les aires où peuvent se produire des crues soudaines; b. en montagne, les aires d'avalanche ou d'éboulis  ;c. près des étendues d'eau, les sites placés plus bas que le niveau d'eau maximum

 Dans certaines régions, la saison de l'année a beaucoup d'importance dans ce choix de l'endroit, car le site idéal pour la construction d'un abri n'est pas toujours le même en hiver et en été. Au cours des périodes froides de l'hiver, le site idéal doit vous protéger du froid et du vent, mais il doit comporter une source de combustible et un point d'eau. Par contre, dans la même région en été, vous choisirez de préférence un site comportant un point d'eau, mais le moins d'insectes possible. Votre site doit permettre la construction d'un abri répondant aux critères suivants :a. apparence se fondant avec le milieu;  b. profil bas; c. forme irrégulière; d. petite taille; e. lieu caché.

SECTION 2TYPES D'ABRIS

 Cherchez un site en fonction du type d'abri ou de protection dont vous avez besoin. Posez-vous aussi les questions suivantes : a. Combien de temps et d'effort faut-il pour le construire ?  b. Cet abri me protégera-t-il adéquatement des éléments (soleil, vent, pluie, neige)? c. Ai-je les outils nécessaires pour le construire?  Sinon, puis-je utiliser des outils improvisés? d. Ai-je le type et la quantité de matériaux nécessaires pour le constre. Pour répondre à ces questions, vous devez savoir comment construire divers types d'abris et quels matériaux sont nécessaires pour leur construction.

ABRI « PONCHO » EN APPENTIS

. La construction de cet abri en appentis ne demande que peu de temps et de matériel. Il vous faut un poncho, 2 à 3 m de corde , trois piquets d'environ 30 cm de longueur et deux arbres (ou deux perches) écartés de 2 à 3 m. Avant de choisir les arbres ou l'emplacement des perches, vérifiez la direction du vent et assurez-vous quevotre abri en appentis sera bâti dos au vent.

 

L’abri

 Pour construire un abri en appentis  :a. Escamotage du capuchon du poncho : serrez le lacet, roulez le capuchon dans le sens de la longueur, pliez le rouleau en trois et attachez-le avec le lacet de serrage. b. Coupez la corde en deux et attachez la première moitié à l'œillet du coin d'un côté du poncho, et l'autre moitié à l'œillet du coin opposé

.c. Attachez à chaque corde, à environ 2,5 cm de l'œillet, un bâton pour l'égouttement de l'eau (d'environ 10 cm) qui empêchera la pluie de couler le long des cordes, puis dans l'abri. Attachez des bouts de ficelle (d'environ 10 cm de longueur) à chacun des œillets du rebord supérieur du poncho. Ainsi, l'eau s'écoulera le long de ces cordelettes au lieu de dégoutter dans l'abri.d. Attachez les cordes à des arbres voisins (qui servent de montants), à peu près à la hauteur de la taille.        Faites un noeud à détachement rapide avec un tour mort et deux demi-clefs .e. Déployez le poncho et arrimez-le au sol à l'aide des piquets bien aiguisés, plantés dans le sol à travers les œillets.

Si vous devez utiliser votre abri en appentis pendant plus d'une nuit, ou si vous croyez qu'il va pleuvoir, relevez le centre de l'abri en tendant une corde, dont une extrémité est attachée au capuchon du poncho et l'autre, à une branche au-dessus. Vous pouvez aussi dresser un bâton sous le centre de l'abri, mais cette méthode limite l'espace de manoeuvre dans l'abri.             Pour une meilleure protection contre le vent et la pluie, placez des branches feuillues ,votre sac à dos ou tout autre équipement approprié sur les côtés de l'abri.  Pour réduire les pertes de chaleur au contact du sol, recouvrez le fond de l'abri d'un isolant, par exemple des feuilles ou des aiguilles de pin. Pour mieux vous cacher , vous pouvez apporter deux modifications qui réduisent la visibilité de votre abri. Attachez d'abord les cordes aux arbres à la hauteur du genou plutôt qu'à celle de la taille. Ensuite, placez deux bâtons de la hauteur du genou dans les deux œillets du centre, sur les côtés de l'abri. Rabattez le poncho vers le bas et fixez-le au sol à l'aidede piquets bien aiguisés, comme ci-dessus.

NOTE

Au repos, vous pouvez perdre jusqu'à 80 pour cent de votre chaleur corporelle aucontact du sol