PREPARATION ET RECETTES

10/11/2012 17:32

 

LE GIBIER

 

En commençant au-dessus du pied, incisez la peau le long de chaque patte, jusqu’à ce que vous rejoigniez l’incision que vous avez faite précédemment. Tirez la peau pour la détacher dela carcasse ; coupez le tissu conjonctif chaque fois que c’est nécessaire. Coupez la tête et les pieds

 

Découpez le gros gibier en plusieurs quartiers facilement utilisables. Coupez d’abord le tissu musculaire reliant les pattes antérieures au corps ; chez les quadrupèdes, les pattes antérieures ne sont pas fixées au corps par un os ou une articulation. Coupez ensuite les pattes arrière à l’endroit où elles rejoignent le corps. Incisez autour du gros os situé à l’extrémité supérieure de la patte de façon à atteindre l’articulation de la hanche. Coupez les ligaments tout autour de l’articulation ; pliez-la ensuite pour séparer la patte du corps. Retirez enfin les gros muscles (le filet) situés de part et d’autre de la colonne vertébrale. Séparez les côtes de la colonne vertébrale. Pour ce faire, brisez les jointures des côtes avant de terminer le travail au couteau ; ainsi, vous risquez moins d’abîmer ou d’user  prématurément votre couteau. Faites bouillir ou cuire à la broche les grosses pièces de viande. Quant aux petits morceaux (particulièrement ceux qui restent attachés à l’os après le dépeçage), faites-en un ragoût, une soupe ou un bouillon. Vous pouvez également faire cuire le cœur, le foie, le pancréas, la rate et les reins de la même façon que la viande. Il est aussi possible de faire cuire et

NOTE

Lorsque vous ouvrez l’animal, insérez la lame du couteau sous la peau et tournez-la vers le haut; ainsi, vous ne couperez que la peau et éviterez de couper le poil,qui pourrait se déposer sur la viande. Enfin, coupez, écorchez et faites bouillir la langue jusqu’à ce qu’elle soit tendre.

 

FUMAGE DE LA VIANDE

 

 Pour fumer la viande, aménagez un espace clos au-dessus d’un feu , à l’aide de deux ponchos reliés ou d’une toile . Le feu ne doit être ni gros, ni très chaud ; l’important n’est pas de produire de la chaleur, mais de la fumée. N’employez pas de bois résineux pour le feu ; sa fumée altère la viande. Utilisez plutôt du bois franc relativement vert. Si votre bois est trop sec, faites-le tremper un moment. Découpez la viande en tranches d’au plus 6 cm d’épaisseur, que vous étendrez sur un support; assurez-vous que les morceaux de viande ne se touchent pas. Recouvrez ensuite la structure avec les ponchos ou la toile afin de retenir la fumée. Gardez toujours un œil sur le feu; ne le laissez pas devenir trop chaud. La viande ainsi fumée pendant toute une nuit peut être conservée environ une semaine, tandis que deux jours de fumage vous permettent de conserver laviande de deux à quatre semaines. La viande correctement fumée ressemble à un petit bâton foncé, torsadé et friable; elle peut être consommée sans cuisson supplémentaire. Il est également possible de creuser un trou pour le fumage de la viande 

 

SÉCHAGE DE LA VIANDE

Pour sécher la viande, coupez-la en lanières de 6 mm dans le sens du fil. Accrochez la viande sur un support installé dans un endroit ensoleillé où l’air circule bien. Assurez-vous que la viande est hors de portée des animaux, et recouvrez-la pour tenir les mouches à viande à l’écart. Laissez sécher la viande complètement avant de la manger. La viande correctement séchée est sèche et croustillante et ne doit pas être froide au toucher.

 

AUTRES MÉTHODES DE CONSERVATION

 

 La congélation, le sel et la saumure permettent également de conserver la viande.

Congélation

 Dans les régions froides, congelez la viande ; vous pourrez ainsi la conserver indéfiniment. La congélation n’est toutefois pas une méthode de préparation de la viande; vousdevez donc la faire cuire avant de la consommer.

 Sel et saumure

 Vous pouvez conserver la viande en la recouvrant de sel ou en la plongeant dans une saumure (eau fortement salée). Rincez bien la viande avant de la faire cuire

 

SURVIVRE À L’AIDE DES PLANTES

 

 Après avoir trouvé un abri, de l’eau ainsi que des animaux pouvant servir de nourriture, vous devez maintenant vous pencher sur l’utilisation des plantes comestibles. En situation de survie, vous devez ouvrir l’œil pour repérer les plantes sauvages qui vous sont familières et compter le plus possible sur la nature pour vous alimenter. On ne peut pas se passer de nourriture pendant des jours, comme certains l’affirment. Pour se garder en bonne condition physique et mentale, il est primordial de bien se nourrir, même dans les cas où la survie n’exige aucun déplacement. Vous trouverez dans la nature la nourriture dont vous avez besoin pour survivre aux épreuves les plus difficiles, à la condition de ne pas manger les mauvaises plantes. Il est donc important de bien vous renseigner, avant de partir pour une mission, sur la flore de la région où vous allez. Les plantes peuvent avoir des propriétés curatives qui vous seront utiles en cas de survie. Elles peuvent également vous fournir des armes, des matériaux de construction, du combustible ou même des produits chimiques permettant d’intoxiquer les poissons pour les attraper, de préserver les peaux d’animaux et de vous camoufler ainsi que votre matériel.

 

COMESTIBILITÉ DES PLANTES

 

Les plantes sont une source d’aliments précieuse, parce qu’on les trouve facilement et en grande abondance. Bien combinées, elles pourront satisfaire à tous vos besoins nutritifs. Vous devez absolument identifier les plantes avant de les consommer. La ciguë maculéea provoqué la mort de personnes qui l’avaient confondue avec des plantes de la même famille, la carotte sauvage et le panais sauvage.

 

 Il se peut qu’à certaines occasions vous vous trouviez dans une situation imprévue et que vous n’ayez pas eu la chance de vous renseigner sur la végétation de la région où vous devrez subsister. Dans ces cas, vous pouvez vous servir du test universel de comestibilité pour reconnaître les plantes que vous pouvez manger et celles à éviter.

 

MISE EN GARDE

 

Le point crucial dans l’utilisation des plantes comme nourriture est d’éviter l’intoxication accidentelle. Ne mangez une plante que si vous êtes certain de son identité et de sa comestibilité.

 Dans une situation de survie, il est important de pouvoir identifier à la fois les plantes cultivées et les plantes comestibles. La plupart des renseignements de ce chapitre porteront sur l’identification des plantes sauvages parce que l’information sur les plantes cultivées est plus facile à obtenir. Rappelez-vous les règles suivantes lorsque vous cueillez des plantes sauvages pour vous alimenter : a. Les plantes qui poussent près des maisons, des immeubles utilisés ou des routes peuvent avoir été traitées aux insecticides. Il faut donc les laver abondamment. Dans les pays industrialisés où il y a un grand nombre d’automobiles, évitez les plantes poussant en bordure de la route, autant que possible, en raison de la contamination par les gaz d’échappement. b. Les plantes qui poussent dans de l’eau contaminée ou hébergeant le Giardialamblia ou un autre parasite sont elles-mêmes contaminées.

Vous devez les faire bouillir ou les désinfecter avant de les consommer.c. Certaines plantes accumulent des toxines fongiques extrêmement nocives. Pour minimiser le risque d’intoxication accidentelle, ne mangez aucun fruit qui commenceà se gâter ou qui montre des signes de moisissure ou autre champignon.d. Des plantes de la même espèce peuvent renfermer des composés toxiques ou subtoxiques différents, en raison de facteurs génétiques ou environnementaux, comme dans le cas du cerisier de Virginie. Chez certains cerisiers de cette espèce,le feuillage renferme une concentration élevée de composés mortels appelés cyanures, alors que chez d’autres cette concentration est faible ou nulle. Des chevaux sont morts après avoir mangé des feuilles fanées de cerisiers sauvages .Évitez les herbes, feuilles ou semences qui dégagent une odeur d’amande, caractéristique des cyanures. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres aux problèmes gastriques causés par les plantes. Si vous appartenez à cette catégorie, évitez les plantes sauvages inconnues. Si vous êtes très sensible à l’herbe à puce, évitez les plantes de cette famille, y compris toute partie de sumac, de manguier ou d’anacardier (arbre produisant les noix d’acajou).f. Certaines parties comestibles de plantes sauvages, telles les glands et les rhizomesde lis d’eau, sont amères. Les substances amères, habituellement des tanins, donnent un goût désagréable que vous pourrez faire disparaître en faisant bouillir les plantes et en prenant soin de changer l’eau à plusieurs reprises.g. Un grand nombre de plantes sauvages utilisables présentent cependant des concentrations élevées d’oxalates, composés dérivés de l’acide oxalique. Les oxalates provoquent une sensation de brûlure aiguë dans la bouche et la gorge et peuvent affecter les reins. En faisant cuire, rôtir ou sécher les plantes, on parvient habituellement à détruire les cristaux d’oxalate. Le corme (bulbe) du petit- prêcheur, ou arisème triphylle, ne peut être consommé qu’après avoir été débarrassé de ces cristaux. Pour ce faire, cuisez le corme lentement ou séchez-le.

 

IDENTIFICATION DES PLANTES

 Pour identifier les plantes autrement qu’en mémorisant certaines espèces familières,utilisez les caractères suivants : forme des feuilles, type de marge foliaire, disposition des feuilles, structure des organes souterrains. Les feuilles peuvent avoir trois types principaux de marge  : dentée, entière(sans dents) ou lobée

 

Marge des feuilles

 La forme des feuilles peut être : lancéolée, elliptique, ovée, oblongue, cunéiforme, triangulaire, atténuée, ou obovée . Du point de vue de leur disposition , les feuilles peuvent être d’une part simples ou composées et d’autre part opposées, alternes ou en rosette basilaire

Forme des feuilles

 Les principaux types d’organes souterrains  sont le bulbe, le caïeu, la racine pivotante, le tubercule, le rhizome, le corme et la griffe. Le bulbe, communément appelé oignon, montre des anneaux concentriques lorsqu’on le coupe en deux. Les caïeux sont de petits bulbes groupés qui peuvent être séparés, comme les gousses d’ail. L’ail du Canada a un bulbe, alors que l’ail des bois a des caïeux. La racine pivotante ressemble à une carotte. Elle peut être simple ou ramifiée, mais chaque racine ne produit habituellement qu’une tige. Les tubercules sont groupés ou disposés en chapelet sous la plante-mère, comme dans le cas de la pomme de terre ou du lis d’eau. Le rhizome est une tige souterraine ressemblant à une grosse racine rampante dont les « yeux » donnent naissance à un grand nombre de plantes. Le corme est semblable au bulbe, sauf qu’il est plein lorsqu’on le coupe (il n’y a pas d’anneaux). La griffe est un type d’organe souterrain que l’on trouve chez des plantes comme l’asperge. Elle ressemble à une tête de vadrouille qui serait plongée dans le sol.

 

Apprenez tout ce que vous pouvez sur les plantes que vous avez l’intention de consommer ainsi que sur les caractéristiques de chacune. Certaines plantes contiennent à la fois des parties comestibles et des parties vénéneuses. Un grand nombre de plantes ne sont comestibles qu’à certaines périodes de l’année. Une plante comestible ou médicinale peut être apparentée à une plante vénéneuse qui lui ressemble de très près.

 

 

TEST UNIVERSEL DE COMESTIBILITÉ

 

 

 Il existe un grand nombre de plantes partout dans le monde. Goûter ou avaler ne serait-ce qu’une toute petite partie de certaines plantes peut causer de graves malaises, des troubles internes très sérieux et même la mort. Si vous avez quelque doute que ce soit sur la comestibilité d’une plante, utilisez le test universel de comestibilité  avant d’en manger la moindre partie.

Avant d’entreprendre un test de comestibilité, assurez-vous d’avoir accès à une quantité suffisante de plantes pour que le test en vaille la peine. Il faut plus de vingt-quatre heures pour tester chacun des organes d’une plante (racines, feuilles, fleurs, etc.). Ne perdez donc pas de temps à faire des tests sur une plante qui ne se trouve pas en abondance dans la région où vous êtes. Rappelez-vous que manger une grande quantité d’une plante lorsqu’on a l’estomac vide peut causer la diarrhée, la nausée ou des crampes. De tels effets pourraient se manifester, à titre d’exemple, avec des aliments aussi familiers que les pommes vertes et l’ail des bois. Même après avoir effectué des tests sur une plante et avoir confirmé sa comestibilité, il faut laconsommer avec modération. Vous pouvez constater, d’après les étapes et le temps requis pour faire un test de comestibilité, à quel point il est important de savoir identifier les plantes comestibles.  Pour éviter les plantes potentiellement vénéneuses, évitez toute plante sauvage ou inconnue qui présente les caractéristiques suivantes :a. Sève laiteuse ou colorée. b. Graines ressemblant à des fèves, bulbes, ou graines à l’intérieur d’une gousse.c. Goût amer ou de savon.d. Épines, poils fins ou aiguillons.e. Feuillage ressemblant à celui du persil, de l’aneth, de la carotte ou du panais.f. Odeur d’amande dans les parties ligneuses et les feuilles.g. Épis renfermant des ergots roses, violacés ou noirs.h. Feuilles groupées par trois. En utilisant les critères d’élimination ci-dessus, lorsque vous sélectionnez vos plantes pour le test universel de comestibilité, vous supprimez des plantes comestibles, mais ce qui importe, est que ces critères vous éviteront souvent de manger ou de toucher des plantes potentiellement toxiques.

 

 

TEST UNIVERSEL DE COMESTIBILITÉ

 

 

 Testez un seul organe à la fois de toute plante comestible potentielle.  Séparez les principaux organes de la plante  feuilles, tiges, racines, bourgeons et fleurs. Sentez la plante pour déceler toute odeur forte ou acide. Rappelez-vous cependant que vous ne pouvez pas juger de la comestibilité d’une plante uniquement par son odeur. Soyez à jeun depuis 8 heures avant de commencer le test.  Pendant les 8 heures où vous vous abstenez de manger, faites le test d’intoxication par contact enplaçant un morceau de l’organe végétal que vous testez sur la face intérieure de votre coude ou poignet. Normalement, il suffit de 15 minutes pour obtenir une réaction. Pendant la période où vous faites le test, n’avalez rien d’autre que de l’eau purifiée et l’organe que vous testez.

Sélectionnez un petit morceau d’un seul organe et apprêtez-le de la façon dont vous désirez le consommer. Avant de mettre le morceau d’organe préparé dans votre bouche, portez-en une toute petite partie à la surface extérieure de votre lèvre, pour vous assurer que vous ne ressentez aucune démangeaison ou brûlure. Si aucune réaction n’apparaît après 3 minutes, placez tout le morceau sur votre langue et gardez-le à cet endroit pendant 15 minutes. Si vous n’avez aucune réaction, mâchez le petit morceau au complet et gardez-le dans la bouche pendant 15 minutes. N’avalez pas.  Si aucune sensation de brûlure, démangeaison, engourdissement, piqûre, ou autre irritationn’apparaît pendant ces 15 minutes, avalez l’aliment. Attendez 8 heures. Si vous ressentez un malaise pendant cette période, faites-vous vomir et buvez beaucoup d’eau. Si aucun malaise ne se fait sentir, mangez ¼ de tasse (50 mL) du même organe, préparé de la même façon. Attendez encore 8 heures. Si vous ne ressentez aucun malaise, vous pouvez manger cet organe ainsi préparé, sans danger.

 

AVERTISSEMENT

 

Faites le test de comestibilité pour chacun des organes de la plante, parce que certaines plantes contiennent à la fois des parties comestibles et des parties vénéneuses. Si un organe est comestible lorsqu’il est cuit, cela ne signifie pas nécessairement qu’il l’est à l’état cru. Avant de consommer un organe cru, testez-le pour vous assurer de sa comestibilité. La même plante, ou un de ses organes, peut produire des réactions différentes selon les individus.

 

Une encyclopédie entière pourrait être écrite sur les plantes sauvages comestibles, mais nous devons nous limiter, pour des raisons d’espace, à ne vous présenter qu’un certain nombrede plantes. Renseignez-vous le plus possible sur les végétaux de la région où vous vivez régulièrement et où vous prévoyez voyager ou travailler. Vous trouverez ci-après et dans les pages qui suivent une liste de plantes comestibles et médicinales parmi les plus communes.

 

PLANTES COMESTIBLES

 

 

Amarante ( Amaranthus retroflexuset autres espèces) sagittaire (genreSagittariaAsperge ( Asparagus officinalisHêtre (genreFagusMûrier (genreRubusBleuet (genreVaccinium)

Bardane ( Arctium lappa)•   Quenouille (genreTypha• Châtaignier (genreCastanea• Chicorée (Cichorium intybus• Souchet comestible (Cyperus esculentus• Pissenlit (genreTaraxacum• Lis d’un jour (Hemerocallis fulva• Ortie (genreUrtica• Chêne (genreQuercus

 Plaqueminier de Virginie (Diospyros virginiana• Plantain(genrePlantago• Phytolaque d’Amérique (Phytolacca americana• Oponce (genreOpuntia• Pourpier (Portulaca oleracea• Sassafras (Sassafras albidum• Petite oseille (Rumex acetosella•  Fraisier (genre Fragaria

 Chardon (genre Cirsium• Nénuphar, lis d’eau et lotus (genresNuphar, Nelumboet autres) • Ail du Canada et ail sauvage (genre Allium) • Rosier sauvage (genreRosa)

 

PLANTES COMESTIBLES DE LA ZONE TROPICALE

 

Bambou (genreBambusa et autres) • Bananier (genre Musa• Arbre à pain ( Artocarpus incisa• Anacardier ( Anacardium occidentale• Cocotier (Cocos nucifera)Manguier (Mangifera indica• Palmier (divers genres) • Papayer (genreCarica• Canne à sucre (Saccharum officinarum• Taro (genreColocasiaOxalide (genre Oxalis)

 

VOIR ARTICLE SUR LES PLANTES AVEC PHOTOS

 

PLANTES COMESTIBLES DE LA ZONE DÉSERTIQUE

Acacia (Acacia farnesiana)• Agave (genre Agave) Cactus (divers genres) Palmier dattier (Phoenix dactylifera)Amarante de Palmer (Amaranthus palmeri)

 

ALGUES MARINES

 

Dulse (Rhodymenia palmata) Laitue de mer (Ulva lactuca)Mousse d’Irlande (Chondrus crispus) • Alarie (Alaria esculenta) • Porphyre (genre Porphyra) • Sargasse fauve (Sargassum fulvellum) • Laminaire saccharine (Laminaria saccharina)

 

LA PRÉPARATION DES PLANTES COMESTIBLES

 

 Certaines plantes, ou certains de leurs organes, sont comestibles à l’état cru, alors que d’autres doivent être cuits pour être comestibles ou bons à manger. On appelle ici « comestible » ce qui est en mesure de fournir les éléments nutritifs nécessaires, et « bon à manger » ce qui est agréable au goût. Un grand nombre de plantes sont comestibles, mais pas très bonnes au goût. Nous vous recommandons d’apprendre à identifier, à préparer et à consommer la nourriture sauvage. Vous pouvez améliorer le goût d’une plante comestible en la faisant tremper, bouillir ou cuire, ou en la lessivant à l’eau. Le lessivage consiste à écraser l’aliment (par exemple le gland) puis à l’ébouillanter dans une passoire ou le plonger dans l’eau courante. Faites bouillir les feuilles, tiges et bourgeons jusqu’à ce qu’ils soient tendres, enchangeant l’eau au besoin pour supprimer le goût amer.

Faites bouillir, cuire ou rôtir les tubercules et les racines. Les sécher vous aidera à détruire les oxalates caustiques de certaines racines, comme celles des Aracées. Lessivez les glands à l’eau, au besoin, pour supprimer leur goût amer. Certaines noix ,comme les châtaignes, sont bonnes crues, mais elles ont meilleur goût lorsqu’elles sont grillées. De nombreuses graines peuvent être consommées crues lorsqu’elles ne sont pas encore àmaturité. Lorsqu’elles deviennent dures et sèches, vous pouvez avoir à les faire bouillir ou à lesmoudre. La sève de nombreux arbres, comme l’érable, le bouleau, le noyer et le platane, contient du sucre. Vous pouvez faire bouillir cette sève jusqu’à l’obtention d’un sirop. Pour faire un litre de sirop d’érable, vous avez besoin de trente-cinq litres de sève d’érable.