PIEGES CHASSE PECHE ET ARMES

09/11/2012 16:53

 

Collet pendu

 

 

 Au-dessus d’une piste d’animal, utilisez un collet pendu . Plantez d’abord de chaque côté de la piste un piquet fourchu qui servira d’appui à une robuste perche transversale .Fixez le collet à cette perche, de manière qu’il soit suspendu à une certaine hauteur au-dessus de la tête de l’animal (les collets conçus pour prendre par la tête doivent toujours être suffisamment hauts pour que l’animal ne puisse pas y passer une patte. À mesure que le nœud se resserre autour du cou de l’animal, ce dernier tire sur la perche, qui se détache alors des piquets. Traînée par la proie, celle-ci ne tardera pas à s’empêtrer dans la végétation avoisinante, retenant ainsi l’animal.

 

 

 Détente

 

 Un petit arbre souple, une fois recourbé et relié à un mécanisme de déclenchement, peut jouer le rôle de détente et permettre à une grande variété de collets de fonctionner. Choisissez, le long de la piste, un petit feuillu. La détente fonctionnera plus rapidement et avec plus de force si vous ébranchez et effeuillez votre arbre.

 

Collet à détente

 

Pour fabriquer un collet à détente simple, il vous faut deux piquets fourchus possédant chacun une branche longue et une branche courte . Recourbez d’abord l’arbre servant de détente et marquez la piste à l’endroit où il touche le sol. À cet emplacement, enfoncez fermement la branche longue de l’un des piquets, en vous assurant que la face de coupe de sa branche courte est bien parallèle au sol. À l’aide d’une corde, attachez la branche longue du second piquet à l’arbre. Taillez sa branche courte de telle sorte qu’elle puisse s’insérer sous la branche courte de l’autre bâton. Suspendez ensuite un collet au-dessus de la piste. Pour tendre le piège, recourbez l’arbre et engagez les deux branches courtes l’une par-dessus l’autre. Lorsqu’un animal se prend la tête dans le collet, il tire et sépare les deux piquets, ce qui permet à l’arbre de se déplier et de soulever la proie.

 

Piège à oiseaux

 

 Un piège à oiseaux ojibwa est un type de collet utilisé par les Amérindiens depuis des siècles. Pour être efficace, il doit être installé dans un endroit relativement ouvert, éloigné des arbres de grande taille. Afin d’obtenir de meilleurs résultats, choisissez un emplacement situé près d’une aire d’alimentation, d’un point d’eau ou d’un endroit où les oiseaux prennent un bain de poussière.

 

Coupez d’abord une perche d’environ 2 m de longueur ; effeuillez-la et ébranchez-la. N’utilisez pas d’arbres résineux (le pin, par exemple). Taillez l’extrémité supérieure en pointe, et percez un petit trou à une distance de 5 à 7,5 cm du haut de la perche. Coupez ensuite un petit bâton de 10 à 15 cm de longueur et taillez une de ses extrémités de façon à pouvoir l’engager dans le trou ; ce sera le perchoir. Plantez la grande perche dans le sol, l’extrémité en pointe devant évidemment se trouver en haut. Attachez un petit lest (environ du poids de l’oiseau visé) à une corde. Passez l’extrémité libre de la corde à travers le trou, puis faites-y un nœud coulant que vous placerez sur le perchoir. Faites enfin un nœud simple dans la corde et placez le perchoir contre le trou. Laissez la corde glisser jusqu’à ce que le nœud simple touche la perche et l’extrémité du perchoir. La tension du nœud simple contre la perche et le perchoir retiendra ce dernier en position. Étendez le collet sur le perchoir, en veillant à ce qu’il pende desdeux côtés.

Comme la plupart des oiseaux préfèrent s’installer sur un objet surélevé, ils se poseront naturellement sur le perchoir. Aussitôt que l’oiseau se pose, le perchoir tombe et libèrele nœud simple, le poids descend et le collet se resserre autour des pattes de l’oiseau. Toutefois, si le poids est trop lourd, le fil peut couper net les pattes, et l’oiseau s’enfuira.

 

Collet au bout d’une perche

 

 Le collet au bout d’une perche est efficace pour capturer des oiseaux au repos ou de petits mammifères . Se rapprochant plus de l’arme que du piège, ce dispositif demande beaucoup de patience. Il est formé d’une perche (la plus longue possible, mais vous devez être en mesure de la manier facilement) dont la plus petite extrémité est équipée d’un nœud coulant fait de fil métallique ou de corde rigide. Pour attraper un oiseau perché, glissez simplement le collet à son cou et resserrez-le. Il est aussi possible de placer le collet au-dessus d’un trou d’animal ; dans ce cas, cachez-vous à proximité et, lorsque l’animal sort du trou, tirez rapidementla perche pour resserrer le collet. Gardez un bâton solide à portée de la main pour tuer la proie.

 Utilisez un piège à ressort sur une piste, pour attraper du petit gibier .Creusez d’abord un trou peu profond au milieu de la piste, puis plantez un bâton fourchu (lafourche pointant vers le bas) à chacune des deux extrémités du trou, mais du même côté de la piste.

Choisissez ensuite deux perches, les plus droites possible, dont la longueur équivaut au moins à la distance entre les deux fourches. Placez ces deux perches de telle sorte que leurs extrémités s’appuient contre les bâtons fourchus. Disposez quelques bâtons au-dessus du trou, une extrémité reposant sur la perche horizontale inférieure, et l’extrémité opposée, sur le sol, de l’autre côté du trou. Recouvrez le trou avec suffisamment de bâtons pour que la proie marche sur au moins un d’entre eux et déclenche le piège. Attachez ensuite une corde à un arbre pouvant servir de détente ou à un poids qui sera suspendu sur une grosse branche. Recourbez la détente ou faites monter le poids pour déterminer où nouer la corde au déclencheur, un bâton de10 cm. Faites un nœud coulant à l’autre extrémité de la corde, puis étendez ce collet sur les bâtons qui recouvrent le trou. Appuyez le déclencheur contre les perches horizontales, en faisant passer la corde derrière celles-ci afin que la tension de l’arbre ou du poids les maintiennent en place. La perche horizontale inférieure doit être le plus près possible du bas du déclencheur.Lorsque l’animal marche sur un des bâtons situés au-dessus du trou, la perche horizontale inférieure descend, libérant le déclencheur et permettant au collet de prendre l’animal par les pattes. À cause des perturbations que ce piège provoque sur la piste, les animaux se méfieront ; vous devriez donc resserrer le passage qui mène au piège.

 

Assommoir avec détente en forme de quatre

 

 

 L’assommoir avec détente en forme de quatre est conçu pour écraser un animal en faisant tomber un poids sur lui . Vous pouvez utiliser différents types de poids, mais celui-ci doit être assez lourd pour tuer ou immobiliser immédiatement la proie. Ce piège est fabriqué à l’aide de trois bâtons encochés, qui permettent de former le chiffre quatre lorsqu’ils sont sous tension. Exercez-vous à fabriquer ce déclencheur à l’avance; le jeu entre les pièces doit être minime, et les angles doivent être précis.

 

Assommoir paiute

 

 

 L’assommoir paiute ressemble beaucoup à l’assommoir en forme de quatre ; toutefois, il est plus facile à tendre et nécessite un bout de corde et un bâton-loquet . Attacheztout d’abord une corde à l’extrémité inférieure du bâton oblique, puis attachez l’autre bout de la corde à un bâton d’environ 5 cm de longueur (le bâton-loquet). Faites ensuite un demi-tour de corde autour du bâton vertical, le bâton-loquet se trouvant perpendiculaire à celui-ci. Installez enfin le bâton appâté, une de ses extrémités reposant contre le poids ou un piquet enfoncé dans le sol, et l’autre extrémité contre le bâton-loquet. Lorsqu’une proie fait bouger le bâton appâté, il tombe et n’exerce plus de pression sur le bâton-loquet. Le bâton oblique, libéré, remonte, ce qui permet au poids de tomber et d’écraser la proie

 

Piège à arc

 Le piège à arc est l’un des pièges les plus dangereux, à la fois pour l’animal et l’être humain . Pour fabriquer ce piège, construisez un arc et posez-le sur des bâtons plantés dans le sol. Ajustez alors la ligne de visée. Attachez ensuite un bâton basculant à un bâton de déclenchement, lui-même soutenu par deux bâtons verticaux plantés dans le sol. Le bâton basculant, quant à lui, tient la corde de l’arc tendue. Placez ensuite un bâton-loquet entre le bâton basculant et un autre bâton planté dans le sol. Au bâton-loquet, attachez un fil-piège, que vous dirigerez autour d’un certain nombre de piquets jusqu’à atteindre l’autre côté de la piste, où vous le fixerez . Ainsi, lorsque la proie trébuche sur le fil- piège, l’arc lance une flèche. Une encoche dans l’arc permet de bien diriger la flèche.

MISE EN GARDE

Ce piège peut causer la mort. Approchez-vous-en avec prudence, et toujours par derrière

 

Piège à ressort et à javeline

Pour fabriquer le piège à ressort et à javeline, choisissez d’abord une perche solide mais souple d’environ 2,5 m de longueur . À sa plus petite extrémité, attachez quelques petits piquets pointus ; vous aurez ainsi une javeline. Fixez l’autre extrémité de la perche à un arbre situé le long d’une piste. À l’aide d’une corde, reliez une perche plantée dans le sol de l’autre côté de la piste (ou un autre arbre) à un petit bâton lisse et solide. Tendez ensuite, entre le bas de l’arbre et un bâton-loquet, un fil-piège couvrant toute la largeur de la piste. Faites une bague avec des lianes ou tout autre matériel utilisable, puis glissez-y le bâton-loquet (relié au fil- piège), ainsi que le petit bâton lisse. Prenez un autre bâton lisse plus grand ; engagez l’une de ses extrémités dans la bague et placez son autre extrémité contre la perche verticale. Tirez l’extrémité de la javeline pour la placer entre la petite corde et les bâtons lisses. Lorsque l’animal trébuche sur le fil-piège, le bâton-loquet entraîne la bague, libérant les bâtons lisses. La javeline se détend et empale la proie contre l’arbre.

 

 Piège en forme de bouteille

 

 Le piège en forme de bouteille est un piège simple conçu pour attraper des souris et des campagnols . Creusez tout d’abord un trou de 30 à 45 cm de profondeur, au fond plus large que l’ouverture ; cette dernière doit être la plus étroite possible. Placez ensuite au-dessus du trou un morceau d’écorce ou de bois maintenu par de petites pierres à une hauteur d’environ 2,5 à 5 cm du sol. Les souris et les campagnols chercheront à s’y cacher pour échapper à des dangers potentiels et tomberont dans le trou. La forme du trou, en pente inversée, fera en sorte qu’ils ne pourront pas grimper pour s’échapper. Par ailleurs, soyez prudent lorsque vous vérifiez ce piège, car il fournit une excellente cachette aux serpents

 

LA CHASSE

 

 Pour vous aider à survivre, il est possible de fabriquer différentes armes permettant de tuer du petit gibier. Parmi celles-ci, mentionnons le bâton, le harpon, l’arc et la flèche et le lance-pierres.

 

BÂTON OU BOOMERANG

 

 Un solide bâton incurvé de la longueur de votre bras (du bout des doigts à l’épaule) constitue l’un des outils les plus simples et efficaces pour tuer une proie. Vous pouvez le lancer soit par en dessus, soit de côté, et avec une force considérable. Il est très efficace contre les petits animaux qui, en guise de défense, s’arrêtent et demeurent figés.

 

HARPON

Vous pouvez fabriquer un harpon pour tuer de petits animaux ou pour pêcher. Vous devez planter le harpon dans l’animal, et non le lancer. Voir plus loin la section concernant la pêche au harpon.

 

ARC ET FLÈCHES

Plusieurs heures de travail sont nécessaires pour fabriquer un arc de qualité, mais vous pouvez construire facilement un arc d’appoint tout à fait adéquat.

Il vous suffira de le remplacer lorsqu’il se brisera ou perdra sa flexibilité. Choisissez en premier lieu une perche de bois franc d’environ 1 m de longueur ne comportant ni nœuds, ni branches. Taillez ensuite sa plus grosse extrémité jusqu’à ce qu’elle soit de la même grosseur que l’autre. En observant attentivement,vous trouverez la courbure naturelle du bois. Taillez toujours du côté qui vous fait face, sans quoi l’arc se brisera dès que vous le tendrez. Le bois sec, mort, est préférable au bois vert. Pour augmenter la force de l’arc, attachez un second arc face au premier (de manière à former un« X » lorsqu’on regarde de côté). Reliez les extrémités des arcs avec de la corde; n’installez lacorde d’arc que sur l’un des deux arcs. Pour les flèches, choisissez des bâtons secs et droits, d’une longueur équivalant environ à la moitié de celle de l’arc ; écorcez-les. Vous devrez probablement redresser les bâtons ; pour cefaire, faites-les chauffer sur la braise, sans leur laisser le temps de roussir. Tenez-les ensuite droits jusqu’à ce qu’ils refroidissent.

Pour fabriquer les pointes des flèches, utilisez des os, des pierres ou des morceaux de verre ou de métal. Il est également possible de tailler en pointe l’extrémité du bâton et de la faire durcir sur la braise, en veillant à ce qu’elle ne roussisse pas.Faites sur le talon des flèches une encoche où passer la corde de l’arc ; taillez ou limez le bois, mais ne le fendez pas. L’empennage (le fait de garnir de plumes l’extrémité encochée de la flèche) améliore le vol des flèches, mais n’est pas absolument nécessaire.

 

FRONDE

   

 Pour confectionner une fronde (lance-pierres), prenez deux bouts de corde d’environ 60 cm de longueur, que vous attacherez à deux extrémités opposées d’une pièce de cuir ou de tissu de la taille de votre paume. Placez une pierre au milieu de la pièce de tissu et enroulez une des deux cordes autour de votre majeur ; tenez l’extrémité de cette corde dans le creux de votre main, et l’autre corde entre le pouce et l’index. Pour lancer la pierre, faites tourner la fronde plusieurs fois et relâchez la corde que vous teniez entre le pouce et l’index. Exercez-vous afin d’améliorer votre tir. La fronde est très efficace contre le petit gibier.

 

LA PÊCHE

 

 En situation de survie, il est possible de pêcher en fabriquant vos propres hameçons, filets et pièges, ainsi qu’en utilisant diverses méthodes.

 

HAMEÇONS DE FORTUNE

 

Des épingles, des aiguilles, du fil métallique, des petits clous ou toute pièce de métal peuvent constituer de bons hameçons. Vous pouvez également utiliser du bois, des os, des coquilles de noix de coco, des épines, du silex ou des écailles de tortue. Toute combinaison de ces matériaux est également possible .

 

 Pour fabriquer un hameçon à hampe de bois, coupez d’abord un morceau de bois d’environ 2,5 cm de longueur et 6 mm de diamètre. Faites ensuite une encoche dans l’une de ses extrémités et placez-y la pointe (morceau d’os, fil métallique, clou), en prenant soin de bien l’attacher pour éviter qu’elle ne bouge. Cet hameçon est relativement gros; utilisez des pièces de dimension réduite pour en fabriquer un plus petit. Un hameçon droit est un petit bâton de bois, d’os, de métal, etc. Il est effilé à ses deux extrémités et porte, au centre, une encoche dans laquelle vous attachez une corde. Placez un appât sur toute la longueur de l’hameçon, de telle sorte que, lorsque le poisson avalera l’appât, il avalera également l’hameçon.

 

LIGNES DE FOND

 

 Il est possible d’utiliser les lignes de fond dans un environnement hostile .Plantez d’abord deux perches souples dans le fond d’un lac, d’un étang ou d’un ruisseau, leur extrémité supérieure devant demeurer sous la surface de l’eau. Reliez-les ensuite à l’aide d’une corde (cette dernière doit rester sous la surface). À cette corde, attachez deux fils courts munis d’hameçons courbes ou d’hameçons droits. Assurez-vous que les fils ne pourront pas s’enrouler l’un autour de l’autre ou autour des deux perches, ni glisser le long de la corde. Appâtez leshameçons

 

FILET MAILLANT

 

 Si vous n’avez pas de filet maillant, vous pouvez en fabriquer un avec des suspentes de parachute ou avec du matériel semblable . Extrayez d’abord l’âme (cordeintérieure) de la suspente et attachez un morceau de l’enveloppe (qu’on appellera ici suspente) entre deux arbres. Installez ensuite des morceaux de corde sur la suspente avec des nœuds de Prusik ou des nœuds en tête d’alouette. Le nombre de cordes nécessaires et l’espace qui les sépare sont déterminés par la longueur de filet et la grosseur de mailles que vous désirez.

À partir de l’une des extrémités de la suspente, attachez ensemble, avec un nœud simple, lesdeuxième et troisième cordes. Attachez ensuite la quatrième corde avec la cinquième, puis la sixième avec la septième, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une seule corde. Toutes les cordes devraient alors être nouées deux à deux, sauf la première et la dernière. Commencez la seconde rangée en attachant la première corde à la seconde, puis la troisième à la quatrième;  Pour former des rangées et des mailles égales, posez entre les deux arbres une ficelle qui vous servira de guide. Travaillez d’un côté du filet et tendez la ficelle de l’autre ; descendez celle-ci chaque fois que vous complétez une rangée. Dans chaque nouvelle rangée, attachez ensemble des cordes provenant de deux paires adjacentes. Continuez jusqu’à ce que le filet ait la longueur désirée. Faites passer une autre suspente dans le bas du filet afin de le renforcer. Installez le filet maillant .

 

PIÈGES À POISSONS

 

 Il existe différentes méthodes pour piéger le poisson , parmi lesquelles la nasse. Pour fabriquer une nasse, attachez plusieurs perches avec de la liane de manière à former une sorte d’entonnoir à une extrémité. Refermez l’autre extrémité ; le trou doit être suffisamment grand pour permettre au poisson de pénétrer dans la nasse

Il est également possible de piéger le poisson d’eau salée, puisque les bancs s’approchent régulièrement du rivage à marée montante et se déplacent souvent parallèlement au littoral. Choisissez l’emplacement de votre piège lorsque la marée est haute, et mettez-le en place à marée basse ; vous pouvez construire différents types de parcs pour retenir le poisson, soit àl’aide de pierres, soit à l’aide de pieux de bois plantés dans le sol . Sur les rivages rocheux, tirez parti des cuvettes naturelles ; sur les îles coralliennes, bloquez, lorsque la mer se retire, les entrées des cuvettes naturelles situées au sommet des récifs; sur les côtes sablonneuses, utilisez les canaux formés par les barres de sable.

 

PÊCHE AU HARPON

 

 Il est possible de pratiquer la pêche au harpon en eau peu profonde (environ de la hauteur de votre taille), si le poisson est gros et abondant. Pour fabriquer un harpon, coupez d’abord un petit arbre long et droit . Taillez l’une de ses extrémités en pointe ou attachez-y un couteau, ou encore un morceau d’os pointu ou de métal aiguisé. Vous pouvez également fendre la perche en deux sur une longueur de quelques centimètres à une extrémité;

insérez dans la fente un morceau de bois qui servira d’écarteur, puis taillez en pointe les deux moitiés de perche. Pour  pêcher, placez-vous aux endroits où les poissons se rassemblent ou passent habituellement. Mettez la pointe du harpon dans l’eau et déplacez-la doucement vers le poisson ; puis, d’un gestevif, empalez-le sur le fond de l’eau. Ne tentez pas de remonter le poisson à la surface avec leharpon; le poisson risque de glisser, et vous le perdrez. Tenez plutôt le harpon d’une main et prenez le poisson avec l’autre. Ne lancez jamais le harpon, tout particulièrement si vous l’avez armé d’un couteau; vous ne pouvez en effet vous permettre de perdre un couteau en situation de survie .Attention aux effets trompeurs de la réfraction de la lumière lorsque vous regardez un objet submergé

 

PÊCHE À LA MACHETTE

 La nuit, aux endroits où abondent les poissons, utilisez une source de lumière pour les attirer et assommez-les ensuite à l’aide d’une machette ou d’un outil semblable. Pour ce faire, utilisez le dos de la lame, et non pas son côté tranchant, afin de ne pas couper les poissons en deux et de perdre par le fait même de précieux morceaux.

 

POISON

 

Le poison constitue un excellent moyen d’attraper rapidement de nombreux poissons; ilvous permet également de demeurer caché pendant qu’il agit.              Assurez-vous toutefois de ramasser tous les poissons que vous aurez ainsi tués, car un grand nombre de poissons morts descendant un cours d’eau pourraient éveiller des soupçons. Certaines plantes des régions chaudes contiennent de la roténone; cette substance tue ou paralyse les animaux à sang froid, mais ne présente aucun danger pour vous lorsque vous les mangez. Les étangs ou les sources des ruisseaux poissonneux sont les meilleurs endroits pour utiliser de la roténone ou des plantes produisant de la roténone. Le poisson intoxiqué remonte de lui-même à la surface. La roténone agit rapidement lorsque la température de l’eau est égale ou supérieure à 21  Elle agitlentement lorsque la température de l’eau se situe entre 10 et 21° et est inefficace lorsque cette température est inférieure à 10°.

Voici des plantes ou des substances quivous permettront, en suivant les consignes données ci-dessous, de tuer ou de paralyser des poissons.

Anamirta cocculus

Cet arbuste grimpant pousse dans le sud del’Asie et dans les îles du Pacifique Sud. Broyez ses graines, qui ont la forme d’un haricot, puis jetez-les dans l’eau. 

Croton tiglium

Cet arbuste pousse sur les terres en friche des îlesdu Pacifique Sud. Son fruit porte trois graines, chacune dans une capsule séparée. Broyez les graines, puis jetez-les dans l’eau.

 Barringtonia

Ces grands arbres poussent près de la mer, enMalaisie et dans certaines régions de la Polynésie. Ils portent un fruit monosperme charnu. Broyez des graines et des morceaux d’écorce, puis jetez le tout dans l’eau.

 Derris eliptica

 

 

Cet arbuste grimpant est la principale source de roténone industrielle. Broyez les racines jusqu’à l’obtention d’une poudre quevous mélangerez avec de l’eau. Jetez ensuite une grande quantité de cette solution dans l’eau.

 

 Duboisia

 

  Cet arbuste, qui pousse en Australie, porte des grappes de fleurs blanches et des fruits ressemblant à des baies. Broyez la plante, puis jetez-la dans l’eau.

 

Tephrosia

Ces petits arbustes, qui portent des cosses en forme d'haricot, poussent partout sous les tropiques. Broyez les feuilles et les tiges, puis jetez le tout dans l’eau.

Chaux

.Vous pouvez vous procurer de la chaux dans le commerce ou dans les régions agricoles où l’on en utilise de grandes quantités. Sinon, il est possibled’en produire en faisant brûler du corail ou des coquillages. Jetez ensuite la chaux dans l’eau.

Écales de noix

Broyez les écales vertes des noix du noyer cendré ou du noyer noir. Jetez-les dans l’eau.

 

PRÉPARATION DU POISSON ET DU GIBIER POUR LA CUISSON ETL’ENTREPOSAGE

 En situation de survie, vous devez savoir comment préparer le poisson et le gibier pour la cuisson et l’entreposage. Si vous ne cuisez pas ou n’entreposez pas adéquatement vos prises, elles pourraient se détériorer et ne plus être comestibles.

LE POISSON

Ne mangez pas le poisson qui semble gâté, et n’oubliez pas que la cuisson ne rend pas nécessairement comestible le poisson gâté. Le poisson gâté présente normalement les caractéristiques suivantes.a. Yeux enfoncés. b. Forte odeur.c. Couleur suspecte (les branchies doivent être rouges ou roses, les écailles d’un gris prononcé et non décoloré).d. La chair du poisson garde l’empreinte du doigt.e. Le corps est visqueux plutôt qu’humide ou mouillé.f. Goût piquant ou poivré. Le poisson gâté peut causer l’apparition, de une à six heures après son ingestion, des symptômes suivants : diarrhée, nausées, crampes, vomissements, démangeaisons, paralysie ou goût métallique dans la bouche. Lorsque ces symptômes apparaissent, provoquez le vomissement. Le poisson se dégrade rapidement, surtout lorsqu’il fait chaud; préparez-le donc le plus tôt possible après l’avoir attrapé. Enlevez les branchies et les gros vaisseaux sanguins qui setrouvent près de l’épine dorsale. Videz tout poisson d’une longueur supérieure à 10 cm. Écaillezou dépiautez le poisson.

 Vous pouvez embrocher le poisson au complet sur un bâton et le faire cuire au-dessus d’un feu à ciel ouvert. Toutefois, pour conserver le maximum de la valeur nutritive du poisson,il est préférable de le faire bouillir avec la peau. Les matières grasses et les huiles se trouvent en effet sous la peau; le jus de la cuisson pourra donc servir de bouillon. Toutes les méthodes de cuisson des végétaux sont valables pour le poisson. Il est également possible d’envelopper le poisson dans une boule d’argile et de le faire cuire dans la braise jusqu’à ce que l’argile soit dure.Vous n’avez alors qu’à casser l’argile pour récupérer le poisson cuit. Le poisson est prêt lorsqu’il commence à s’effeuiller. Si vous souhaitez conserver le poisson, faites-le plutôt fumer ou frire. Avant de fumer le poisson, coupez-lui la tête et enlevez l’arête centrale.

LES SERPENTS.

Coupez d’abord la tête du serpent, puis enterrez-la. Pratiquez ensuite une incision d’une quinzaine de centimètres dans la peau, à partir de l’extrémité où se trouvait la tête. Détachez alors la peau sur une petite distance et terminez l’écorchage en tirant la peau d’une main et entenant le corps de l’autre . Dans le cas des gros serpents, il peut être nécessaire d’inciser plus loin la peau du ventre. Videz le serpent et débarrassez-vous des entrailles. Faitescuire le serpent comme le petit gibier; coupez-le en tronçons que vous ferez bouillir ou griller